Aurélien a débuté sa vie d’entrepreneur en auto-entreprise. « C’était compliqué. Tout seul, j’étais largué. J’ai navigué dans le flot d’informations, entre les bonnes et les mauvaises. Et, les prix prohibitifs des assurances décennales m’empêchaient de prendre des chantiers à risques ». L’artisan maçon, spécialisé dans le bâti ancien, tient ainsi cinq ans. « À la fin, je ne faisais plus que de la tapisserie. Je ne savais pas si j’allais continuer, je ne me sortais pas de salaire ». Son statut d’auto-entrepreneur l’empêche aussi d’intégrer le réseau Échobat et freine donc sa possibilité de développement. « C’était comme si ce statut était mal vu, qu’il ne rendait pas légitime notre métier ».
Un artisan de ce réseau l’oriente vers Bâti-Premières. « Ça a été un vrai bol d’air ! On sait qu’on est dans les clous, c’est carré, on bénéficie collectivement d’une décennale. Le fait que notre salaire soit lissé nous donne une visibilité sur plusieurs mois et, comme il est réévalué régulièrement, c’est rassurant ». En intégrant la coopérative d’activités et d’emploi, Aurélien passe d’un statut « où j’étais seul » à « un groupe où il y a de la cohésion entre les corps de métiers ». L’entrepreneur-salarié savoure la possibilité de développer son entreprise tout en continuant de se former : CACES, RGE, étanchéité à l’air, isolation...
« La garantie décennale de Bâti-Premières m’a permis de retrouver des chantiers intéressants, certains même, en collaboration avec d’autres entrepreneurs-salariés. C’est agréable de partager des chantiers, de faire équipe pour que les choses s’enchaînent bien ». Le salaire d’Aurélien a aussi évolué : « mon revenu est à la hauteur de ce que je souhaite : il est indexé sur l’équilibre que je souhaite entre ma vie professionnelle et personnelle ». Il lui confère aussi une crédibilité face à des financeurs. « Aujourd’hui, je peux investir dans un véhicule professionnel. Mon statut dans la coop me donne accès au crédit alors que l’ancien ne me le permettait pas. Je peux aussi employer du personnel pour m’aider. Dès que je peux, je vais chercher des compétences chez Armor Emploi (association intermédiaire, ndlr). Cela a du sens pour moi ». Devenir associé, au bout de trois ans, était de l’ordre de l’évidence. « J’ai atteint mon rythme croisière. Participer à la vie de la coopérative, faire vivre la structure et d’autres porteurs de projets, c’est vertueux ».
Aurélien PHILIPPE
Maçonnerie du bâti ancien
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