Il l’affirme : « Je suis bien ici ». Jeddah a intégré la coopérative Bâti-Premières il y a deux ans et une chose est sûre : « s’ils sont d’accord, je postulerai au sociétariat ! ». En arrivant dans les Côtes d’Armor, le Gallois d’origine est travailleur occasionnel du bâtiment. « Un statut qui comporte des risques. J’en cherchais un autre. J’avais fait la formation de créateur d’entreprise à la chambre des métiers et, c’est en rencontrant un charpentier de la coopérative que je m’y suis intéressé ».
Dans son métier, très hiérarchisé, Jeddah avait envie de progresser plus rapidement. « Pourquoi s’ennuyer à attendre, j’avais envie de me lancer ». Il découvre et intègre Bâti-Premières : « j’ai trouvé ça vachement bien ! La journée hebdomadaire de formation sur 3 mois permet d’approfondir beaucoup de choses. Cela nous enrichit du regard des autres entrepreneurs, notamment en communication. Parler de charpente à un charpentier, c’est facile. Les autres portent un œil neuf et objectif sur notre activité ».
Le collectif a été l’opportunité pour le nouvel entrepreneur de tisser un réseau. « Un réseau riche de différents milieux professionnels qui ouvre beaucoup plus de portes que si j’avais été seul. Si on rame ensemble on peut arriver beaucoup plus loin ! ». Un article dans la presse et un bouche à oreilles qui fonctionne à merveille, le carnet de commandes du charpentier est plein jusqu’en 2020. En parallèle, il fait partie du réseau Echobat. « Comme avec Bâti-Premières, c’est un réseau de collaboration et de formation. Je me forme tous les jours sur toutes les facettes de mon métier ».
Le charpentier se spécialise en charpente traditionnelle et en ossature bois, favorise l’éco-construction par convictions environnementales, approfondie ainsi un brevet professionnel obtenu en 2015. « J’ai travaillé depuis l’âge de 15 ans dans la restauration. Un travail alimentaire duquel il est difficile de sortir puisqu’il y a beaucoup d’emplois. J’ai dû attendre pour obtenir des financements pour me former. Mon idéal était la charpente marine mais le manque de débouchés m’a réorienté vers la charpente bois. Mon père travaillait le bois et en formation, j’ai découvert tout un métier, que j’aimais dessiner... ça a été une révélation ».
Charpentes Gallaises
Jeddah Reid
Charpentier
07 50 67 32 88
Rédaction : Katell Communication – Marie-Laure Charles – 06 86 58 41 70
