Julien a 41 ans, est « papa de trois enfants » et vit en Centre-Bretagne. Il y a créé son activité en 2019 : la pose et l’entretien des poêles et des cuisinières à bois. « J’étais dans un salariat où il n’y avait pas de reconnaissance, où le rythme était intense et l’adéquation vie pro/vie perso n’était pas prise en compte. Je voulais mon indépendance pour gérer mon temps comme je le souhaitais ».
Le déclic à son changement de vie est avant tout environnemental : « Je vis à la campagne où il y a beaucoup de bois. Cette énergie renouvelable est intéressante pour arrêter les énergies fossiles ». Dans sa réflexion pour créer son entreprise, il avait déjà en exemple l’expérience de sa femme, entrepreneure, et le témoignage d’un entrepreneur-salarié de la CAE. « Se mettre à son compte c’est prendre le risque de ne pas avoir de chômage si ça se passe mal, ce sont des charges sociales même sans rentrer de chiffre d’affaires… Cela supposait aussi que je prenne une garantie décennale dont les devis atteignaient 8800€ par an ». Le statut d’entrepreneur-salarié cochait donc, pour Julien, toutes les cases : « J’ai les mêmes garanties que dans mon ancien poste de salarié sur la maladie, la retraite, l’assurance chômage. À cela s’ajoutent la mutuelle, le suivi comptable et administratif et la décennale qui est proportionnelle au chiffre d’affaires. C’est beaucoup plus confortable ».
Et le confort s’est aussi installé dans son organisation. Si le métier de Julien ressemble à un sprint « parce qu’en six mois, on fait le chiffre de l’année avec des journées de huit à dix clients pour les ramonages » et qu’il « mange sur la route entre deux », la période creuse et son niveau de rémunération lui offrent du temps. « Celui que je n’avais pas avant et que j’utilise pour faire mon bois et mon potager, pour m’investir dans des associations locales, qui me permet de profiter de ma famille et de m’investir dans la coopérative ». Entrepreneur-associé depuis un an, « on échange des savoir-faire et j’adore ça ! On a facilement accès aux conseils des autres corps de métiers… Et une partie de l’argent que nous gagnons aide les autres qui se lancent. C’est ma philosophie ! Je ne me vois plus changer de vie ! »
Julien Quéméner
Ramoneur-fumiste
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