Avant de se concevoir un vélo « de l’espace » et de travailler des mollets, Yves a avant tout fait pédaler ses neurones. Le géomaticien et géographe a planché pendant 15 ans sur de la cartographie numérique et les problématiques environnementales. Comprenez : la logistique cyclable, les questions de déplacements, tout cela faisait déjà partie de sa vie.
Coursier à vélo, un métier moderne
Pragmatique dans l’âme, il a eu envie d’expérimenter ces questions différemment en devenant coursier à vélo. « Il y a une quinzaine d’entreprises comme la mienne, sur des territoires de même taille. Je les ai toutes appelées, je suis allé travailler un peu avec l’un d’entre eux. Finalement, les avis des uns et des autres se contredisaient. Personne ne pouvait me dire si ça allait marcher. J’en ai déduit qu’il n’y avait pas de raisons que ça ne marche pas ! ». Le métier de Véloman est on ne peut plus moderne ! « Les entreprises sous-estiment souvent les déplacements surtout pour des tâches peu productives. J’apporte de la souplesse dans la logistique interne, du confort aux équipes, de l’optimisation. Je travaille à 99% pour des professionnels, je transporte le simple pli jusqu’à des produits de 100kg ». Facilement mobilisable, disponible et flexible, la météo, les travaux et déviations, les embouteillages n’entravent pas ses temps de parcours. Même s’il ne la met pas forcément en avant, sa démarche, pertinente et vertueuse, confère une image positive sur laquelle ses clients peuvent communiquer.
Le suivi impose de regarder son activité
Véloman a pris son élan, il y a bientôt trois ans, grâce à la coopérative d’activités et d’emploi Avant-Premières. « Un statut qui permet de démarrer sans avoir la pression des aspects fiscaux et sociaux, avec une phase de démarrage où l’aspect collectif est très gratifiant. La régularité dans le suivi t’impose de regarder ton activité alors que seul, tu serais tenté d’avancer sans regarder ce qui pose problème. C’est bénéfique au développement. Etre entrepreneur salarié donne du crédit à notre projet, qui dans mon cas pouvait passer pour une démarche quasi utopique. Oui je suis idéaliste, et alors ? Ce dont je suis surtout fier aujourd’hui, c’est d’avoir créé une activité qui a du sens, et ça, ça n’a pas de prix ».
Contacts Yves Hennequin - Véloman :
Tél. 06 87 42 00 59
Site internet : http://velo-man.fr
Rédaction : Marie-Laure Charles - La Rédak - 06 86 58 41 70
Crédit photo : Hervé Ronné
