Elle voulait se mettre à son compte pour que ses compétences participent à créer des « produits sûrs en termes sanitaires mais tout aussi bons gustativement. Le tout à une échelle locale ». Elle utilise son compte formation et suit un premier parcours, « devenir entrepreneur », pour avoir des idées de statuts juridiques. En parallèle, elle consulte des banquiers qui lui demandent des plans de trésorerie, des budgets... qu’elle n’a pas. « C’était un monde qui me semblait inaccessible ».
Puis elle rencontre la coopérative et l’intègre en février 2021. « J’y ai vu la meilleure façon de me lancer. Je ne voulais pas investir mon temps, mon énergie, mon argent à créer une société, sans savoir si ça allait marcher. Je l’envisageais comme une année de formation pour acquérir la mécanique de l’entrepreneuriat, avoir des chiffres à montrer à un banquier puis monter ma structure ». Ce parcours de coopérant lui a donné des « billes » pour faire les premiers devis, de la compta et de la gestion, sur le fonctionnement d’un réseau... Une montée en compétences sur « des bases : avoir les bons outils, le bon vocabulaire, savoir de quoi on parle et avoir un regard critique sur ce que l’on peut nous dire. C’est appréciable ».
Elle y a aussi trouvé un réseau : « je saoulais mon entourage avec mes questions existentielles et, en fait, à la coopérative, nous avons tous les mêmes questionnements. C’est rassurant ». Le développement de son activité est allé plus vite qu’elle l’imaginait avec, notamment, de la coopération avec des entrepreneurs de la CAE aux compétences complémentaires sur des marchés publics, des actions de formation. « Je pensais y rester un an et partir ensuite. Mais je me rends compte qu’il n’est pas uniquement question de démarrer, il faut aussi le temps de trouver sa routine, qu’entrepreneur devienne un vrai métier. Et cela demande plus de temps que j’imaginais. La théorie ça ne suffit pas, il faut de la pratique et c’est encore mieux si c’est encadré avec un soutien dans le temps. C’est comme de l’alternance finalement ! ». Anne-Gaël reconnaît qu’elle « a gagné des heures de sommeil. Si j’avais dû faire ce chemin seule, si ça se trouve ça n’aurait pas marché du tout. C’est comme faire appel à un consultant : on va plus vite, plus loin et on est plus efficace ».
Anne-Gaël Eudo
Conseil en agro-alimentaire, accompagnement de projets qualité et développement produits
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