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Entrepreneure à la une : Aurélie Le Verge : « Devenir associée de ma coopérative, c’est un choix militant ».

vendredi 18 octobre 2024

Aurélie Le Verge est associée depuis le printemps. Voilà 3 ans qu’Avant-Premières la suit dans sa nouvelle vie. « Avec mon dernier poste, j’aurais pu m’assurer une belle carrière. Mais je n’étais pas à ma place : je n’ai pas regretté une fois, même avec un salaire divisé par 2. Si tout le monde avait la chance d’aimer son travail, tout irait mieux ».

L’histoire commence en 2019, par le retour à la terre d’Aurélie. « J’étais à la direction d’un centre de loisirs, trop éloignée du terrain ». Après 13 ans d’animation, elle se forme « de l’idée au projet » avec Agriculture Paysanne, pleine d’envies en tête. Première visite professionnelle, sur une petite surface : une mare, un poulailler, une ruche, des chèvres … « ça ressemble à chez moi et on y reçoit des publics. Trop bien, je continuerai à être avec des enfants ! » Hop, réorientation directe vers la formation en accueil paysan !

« Dès qu’on m’a parlé d’Avant-Premières, j’ai appelé. Je ne me sentais pas capable de gérer le statut juridique, la comptabilité. » Au-delà de ça, la Coopérative d’Activités et d’Emploi s’avère très soutenante, avec son équipe d’appui et son réseau d’entrepreneur·es (« c’est comme la rencontre de jeunes parents échangeant sur leur situation, on se sent moins seule ! »), et aussi ses ateliers pour progresser et les avantages du salariat (mutuelle, chèque livres, etc.).

Continuer son développement dans la coopérative est également politique. Devenir associée pour permettre à d’autres de tester leur activité, et pour montrer qu’on peut entreprendre autrement, tout en étant solidaire. Être révoltée par le monde dans lequel on vit, alors semer des graines d’émerveillement. Transmettre des valeurs comme on les a reçues soi-même : « Oh, une goutte d’eau posée sur la feuille de capucine ! ».

« On fait croire qu’être heureux c’est être riche. Mais les gosses comprennent vite la beauté des petites choses. Au-delà de leur bien-être personnel, si on ne veut pas mourir de chaud dans 50 ans, c’est primordial de montrer ce bonheur accessible au quotidien. Il faut offrir du lien possible avec le vivant, ce qui ouvre au respect vis-à-vis des personnes animales, végétales ou humaines. »

Ni ferme pédagogique, ni médiation animale, le jardin des Physalis est un lieu d’accompagnement éducatif individualisé. Aurélie y unit l’amour des mains dans la terre et la joie d’être avec des enfants que beaucoup rejettent, et qui ont tant à donner. Il leur faut trouver une place à l’école, en famille, en société. Comme nous, chacun chacune a droit à une pause, une bulle de sécurité émotionnelle. Pour une journée ou une demi-journée par semaine, rien n’est obligatoire, sauf soigner les animaux. Et être dehors, au moins un peu : « On se sent en vie quand on a le bout des doigts froid et qu’on vient se chauffer au coin du poêle pour le goûter ».

Et l’avenir ? Avec l’accueil de fratries, la passion du collectif revient. L’idée qui germe, c’est la proposition d’accompagnement de petits groupes : 2 ou 3 jeunes se connaissant, ou bien une douzaine des centres de loisirs. De quoi peupler toujours plus le terrain de rigolades et de découvertes.

Aurélie Le Verge
Le jardin de Physalis – Accompagnement éducatif dehors
06 16 05 11 70
https://www.lejardindesphysalis.bzh

Rédaction : La Souffleuse de Mots – Claire Imbert – 06 25 44 97 33

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