Allez, il faut bien se l’avouer : gagner 3 000 € net par mois et prendre 22 semaines de vacances par an… ça fait rêver. Pour Gertrude, c’est une réalité. À 60 ans, elle vit son entrepreneuriat avec bonheur. Son secret : la rationalisation. Une étape qu’elle a vécue grâce à la coopérative et à une question : « Gertrude, quel est ton objectif de vie ? ». « Ça a été un vrai déclic. J’ai appris à dire non, à prendre du temps pour moi, à avoir une autre existence en dehors du travail. Avant-Premières m’a aidée à optimiser et ça m’a ouvert un champ de liberté ».
Alors, elle a trié : « ce que j’aimais dans les projets que j’accompagnais, ce que cela me rapportait financièrement… ou pas. Mon objectif était de conserver ce qui me nourrissait humainement, rationaliser le volume de travail et le tarif ». Elle a fait le ménage, dans l’idée de se libérer quelques semaines pour repartir au Népal. « Cela m’a imposé de mettre une valeur financière sur mon travail, oser mon tarif parce qu’il est crédible avec ce que je pratique, faire bouger les lignes de mon rapport à l’argent, améliorer mon estime et ma confiance en moi. Et ça fonctionne ! J’ai à peine besoin de prospecter ».
Ce n’était pourtant pas le cas avant qu’elle devienne entrepreneure-salariée. Lever le pied a été un exercice à part entière pour elle qui « déborde d’énergie » et a « une capacité énorme à abattre du travail ». « Avant, je travaillais beaucoup et j’acceptais toutes les missions qui se présentaient à moi. Je suis née dans une famille d’agriculteurs où la valeur travail est capitale et où la peur de manquer d’argent est inscrite de génération en génération. Je disais oui à tout, peu importe le prix ».
À l’époque Gertrude cumule deux statuts : l’autoentreprise pour ses séances de thérapie corporelle et le portage salarial pour ses missions de formation. « Je suis arrivée avec les deux pans de mon activité et ma prière était : « pourvu qu’ils me prennent ! ». Si j’avais franchi cette porte plus tôt, je serai arrivée au résultat d’aujourd’hui plus vite. Avant-Premières m’a permis de comprendre que je peux gagner de l’argent avec mon éthique. Il suffit de le mettre au premier plan et cela devient possible. Car, gagner de l’argent c’est aussi pouvoir le redistribuer, vivre avec ses valeurs ». Une richesse qu’elle apporte au collectif de la coopérative : « j’ai du temps à consacrer à ceux qui en ont besoin, j’apporte ma contribution au groupe, mais je mesure aussi ce que je reçois ! Il y a là une notion de durabilité ».
Gertrude Deschamps
Formatrice en communication interpersonnelle.
Intervenante en Analyse de la Pratique Professionnelle.
Psycho-Somatothérapeute en Méthode CAMILLI
06 82 15 29 67
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Rédaction : Katell Communication – Marie-Laure Charles – 06 86 58 41 70
