Parce qu’elle voulait une vie professionnelle en lien avec l’agro-écologie et « faire évoluer les choses », Myriam a profité d’un congé maternité pour réfléchir. « J’étais déçue par les différents postes que j’avais occupés. Je me suis tournée vers l’enseignement en me disant que c’était comme ça que l’on pourrait faire bouger les pratiques agricoles ». Elle pense, naturellement, à la formation initiale mais son CV va intéresser le monde de la reconversion professionnelle. « La transmission me plaisait beaucoup et, dans ce champ particulier, elle était associée à l’acquisition de nouvelles compétences mais aussi de la reconquête de la confiance en soi ».
Pourtant, Myriam est un peu à l’étroit dans son statut de salariée : « J’avais envie d’avoir la liberté de créer des choses qui n’existent pas et de faire ce qui me plaît vraiment ». Et, notamment, apprendre le breton. Elle prend contact avec la coopérative en 2019 et y fait son entrée l’année suivante. « Mon idée était de développer une activité d’agro-écologie et de formation avec, en plus, des ateliers nature en Breton. Avoir un champ de compétences assez large pour me laisser un maximum de possibilités ».
La jeune femme intègre l’organisme de formation de la coopérative : « Je ne serai pas allée sur le champ de la formation toute seule. C’est déjà énorme le travail d’un entrepreneur entre le commercial, l’administratif, la compta... décrocher une certification Qualiopi en plus, ça me semblait impossible. Mais sans certification, j’étais limitée dans mon activité. Rejoindre l’organisme de formation de la CAE, c’est confortable ». Elle y retrouve la dynamique collective de sa vie de salariée, « avec une belle diversification dans les activités enrichissante ». Un collectif qui la pousse à sortir aussi de son cadre : « ça aide à se surpasser, aller défricher de nouveaux chemins ». C’est ainsi qu’elle a ajouté, à son offre, des formations pour les collectivités locales. Myriam imagine volontiers devenir associée dans un an et demi. « Pour continuer mon activité dans un cadre qui me plaît, pour l’ambiance, les projets collectifs et l’implication avec l’équipe d’appui qui donne encore plus de sens dans ma vie de formatrice. Ça bouge tout le temps ! »
Myriam Le Breton
Onnenn - Semeuse de savoirs végétaux - Formatrice en agro-écologie - Animatrice nature en breton
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